C’est parce qu’elle est inutile que la peinture de Christophe Demarez est sérieuse…
Ce qu’il y a d’enthousiasmant avec cette peinture est que vous ne pouvez pas vous tromper : Il suffit de l’accepter pour ce qu’elle est. Laissons là l’imitation. Ses tableaux ne copient rien, ils créent. Quelle est cette création ? Cet homme est un peintre parce qu’il peint même lorsqu’il ne peint pas.
Pourquoi voit-il l’inutile ? Il est l’individu des petites perceptions. Il y a de l’éponge dans cet homme-là, pas de celle qui efface mais de celle qui absorbe et conserve tout. L’éponge, c’est l’autre nom de la mémoire. Lorsqu’elle est bien pleine, il monte dans l’atelier, s’installe, prend son temps puis ça commence : La mémoire produit des images ; la main, la technique aussi, les incarnent sur la toile dans un agencement inédit, rarement définitif mais toujours audacieux. Ce qui sort de la main, de la tête, du corps, ce sont des affects mais il ne faut pas les lâcher n’importe comment. Les caprices de la facilité, les astuces qui rassurent sont congédiés, étouffés. En cet instant privilégié, le contact avec la toile épuise ce que la mémoire donne. L’explication, l’empoigne avec la toile s’engagent. C’est long ou c’est rapide mais c’est épuisant. Le signe que c’est fini mais jamais achevé, c’est quand le corps, la mémoire ont tout donné, quand les yeux saturent. L’apaisement peut alors sourdre...
Si l’on sait que Christophe est issu d’une vieille famille de Vernon, qu’il connaît l’histoire d’une rue, d’un méandre de la Seine, d’une colline boisée et que c’est gravé en lui, il devient la plus jeune mémoire ancienne de Vernon et de Giverny .Tout cela transpire dans ses tableaux qui ne manquent pas d’émotion. Il régurgite un siècle d’histoire intime de cette région à la fois normande et francilienne que tant d’artistes ont parcourue et peinte. Une mémoire inspirée peut-elle être une forme d’écriture ? Chez Christophe certainement. Il est le continuateur de cette histoire. Pour cela, il use d’une palette restreinte, parfois dorée et lumineuse mais avec une gamme de mauves et de violets tendres qui font penser aux veuves de jadis qui portaient du noir pendant une année puis s’habillaient en demi-deuil de violet et de mauve. Cependant, son travail n’est pas triste mais il est tendre et généreux : Christophe laisse remonter à la surface de sa conscience pensées et souvenirs dans une écriture sensible entre le sentiment de la perte et l’espoir de nouveaux lendemains.
It's because Christophe Demarez's paintings is unnecessary that it is serious...
What is so exciting with this painting is that you can't go wrong : just accept it for what it is. Imitation ends there. Christophe Demarez's paintings do not copy anything, they create.
What is this creation ? This man is a painter, he paints even when he's not painting.
Today, always curious about everything, Christophe paints as he lives, his easel well established in Giverny and Vernonnet. While he lives near Claude Monet's house, he is thinking about Bonnard who lived in Vernonnet, where Christophe himself was born. In Giverny, another place haunts him, Hotel Baudy and its legendary studio which has remained as it was in the 19th century. Christophe intrigues when he makes the doors, tables and chairs of Baudy's café dance in the same way as the streets and bridges of Paris.
Whys does he see what is useless ? He is a man of small details, like a sponge, but not one that rubs things out, one that absorbs and retains everything. Sponge is the another name for memory. When his memory is full, he goes up to his studio and settles in, he takes his time and then he begins : memory produces images ; the hand and the technique embody it on the canvas in an original arrangement, rarely definitive but always daring. What comes from the hand, the head and the body are emotions, but they can't be given free rein. The whims of facility, and clever tricks which reassure are dismissed, quashed. During this magic moment, the contact with the canvas depletes what memory gives. The explanation, the clash with the canvas begins. It may be long or quick but in all cases it's exhausting. When the body and memory have given their all, when the eyes are saturated, it's a sign that it's over, but never completely. Then the calm can take over...
We know that Christophe is a descendant of an old family of Vernon, that he knows the story of a street, of a meander of the Seine, of a wooded hill and that it is etched into him ; this makes him the youngest old memory of Vernon and Giverny. All of this transpires in his paintings, which do not lack emotion. He regurgitates a century of history of this region close to both Normandy and Ile-de-France, and which so many artists have travelled through and painted. Can an inspired memory be a form of writing ? For Christophe it certainly is. He is the heir of this history. For this, he uses a limited palette, sometimes golden and bright but with a range of soft mauves and purples which make you think of old widows who wore black for a year and then dressed in purple and mauve at the end of the period of mourning. However, his work is not sad but rather tender and generous : Christophe allows thoughts and memories to rise to the surface of his consciousness, in a sensitive writing style between the feeling of loss and the hope of a new future.
Expositions
2017 : Galerie Rome Venise
Galerie Antigua Guatemala
2016 : Amsterdam
Fondation Kochi Japon
2015 : Galerie Venise
Galerie: Prague
Galerie Gavart Paris
2014: Galerie Budapest
Versailles
2013 : Galerie Venise
Galerie Rome
2012 : Galerie Faucher
Galerie 115 Giverny
2011 : Salon des artistes français (Paris)
Château de la Roche Guyon
Fondation Bertin Poiret Japon
Galerie 115 Giverny
2010 : Galerie St Maurizio Venise
Baudy Giverny
2009 : Fondation Kochi Kitagawa Japon
Fondation Bertin Poiret Paris- Tokyo Japon
2008 : Fondation Bertin Poiret Paris- Tokyo
Baudy Giverny
2007 : Fondation Kochi Kitagawa Japon
Galerie Bailleul
2006 : Fondation Bertin Poiret Paris-Tokyo
Usine à Zabukovec
Galerie du 62
2004 : Galerie du 62
Baudy Giverny
2003 : Baudy Giverny
Usine à Zakubovec
Galerie Fouchet
2002 : Fondation Kochi Kitagawa Japon
Galerie Bailleul
2001 : Baudy Giverny
Galerie 62
2000 : Château de Bizy
Baudy Giverny
Galerie du 62
1999 : Château des Tourelles
Baudy Giverny
1998 : Baudy Giverny
Château de Bizy
1997 : Château de Bizy
Deauville
Gisors
1996 : Centre culturel Vernon